Maison Malhorty
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C'est dans ce lieu (la maison Malhorty), témoin de l'âme lorraine que le CGHPC présentera les 3 et 4 juin 2000 l'exposition commémorative du quadricentenaire de la naissance en l'an 1600 à Chamagne du peintre Claude GELLEE dit Le Lorrain. 

bulletEtude généalogique des familles GELLEE - MALHORTY - GRANDJEAN... 
bulletAtelier généalogique, aide à la recherche. 
bulletDans tout le village, fête des peintres et de la peinture par les associations de Chamagne.
bulletMaison natale de Claude GELLEE, exposition par le lycée C. GELLEE d'Epinal. 
bulletConnaissance Maurice BARRES ; BARRES et Claude GELLEE dans ses oeuvres.

La Maison MALHORTY à Chamagne 

Cette maison est très ancienne, située aujourd'hui au 51 de la rue Maurice Barrès. Les derniers habitants permanents étaient Monsieur Gilbert FEVRES et son épouse Marie LAURENT, lui, agriculteur et commerçant en bestiaux, très ancienne famille de Chamagne et de Socourt. 

Au XVIIème et XVIIIème siècle, cette maison est la propriété de la célèbre famille MALHORTY issue du capitaine MALHORTY qui vers la fin du XVème siècle, s'illustra dans les batailles de Rosières aux Salines et de Tonnoy contre les Bourguignons sous le règne du duc de Lorraine René Il (1470 ? 1508) Tableau n° 1. 

Ces descendants font de nombreux mariages avec la petite noblesse et la haute bourgeoisie des Vosges. Noblesse de robe : magistrats, avocats, procureurs, échevins, lieutenants des offices. Leurs enfants font carrière également dans les armées. En période de troubles et de guerre, ils sont mobilisés dans le corps des Chevau-légers réservé aux notables. Les tableaux généalogiques en annexe démontrent les alliances matrimoniales croisées entre les familles TROMPETTE, DAMIEN, VOSGIEN, OLRY, GRANDJEAN. 

Pour la population de Chamagne, avant la Révolution française, la vie est rude. 

Ci-dessous, extrait de la monographie écrite par l'instituteur public de Chamagne, Monsieur CLAUDEL en 1889: 

Nous avons constaté en outre que "Dans ces temps de misères" les habitants étaient sans cesse tourmentés par le Seigneur et par ses admoniateurs ou régisseurs, qui dressaient journellement des procès-verbaux pour délits agricoles. Le grand nombre d'amendes prononcées aux plaids annaux ruinaient la commune, aussi bien que l'habitant.

A cette époque, la commune devait 20000 livres et venait de terminer un procès commencé le 23 Nbre 1739, avec "le Sr Jacques Malhorty, admoniateur des domaines seigneuriaux". Après la mort de ce dernier (1782) le procès fut continué avec ses héritiers et ne fut terminé qui après avoir été maintes fois abandonné, repris et porté en appel. 

Après 48 ans, une sentence de la cour des comptes de Lorraine, en date du 23 avril 1788, condamne la commune aux frais et à 10000£ de dommages-intérêts envers les héritiers Malhorty, "pour avoir cultivé une partie des accrues de la Moselle et usé du droit de vaine pâture sur les terrains vagues selon une coutume immémoriale". 

La commune dut aussi rembourser, avec intérêt, tous les produits des bans de location faits depuis 1738 (50 ans) et tous les frais que ce procès avait occasionnés au Sr Malhorty et à ses héritiers. 

Le nom de M. de la Galaisière, principal instigateur de ce fameux procès, était abhorré, dit-on de tous les habitants, qui durent payer une partie des frais.

La commune et les habitants ruinés alors par les procès et les impôts de toutes sortes cens, dîmes, corvées, redevances, subventions, et étaient presque tous plongés dans la misère ou dans une grande gène. De 1785 à 1792, les mots "Dans ces temps de misères de toutes sortes" se rencontrent souvent dans les délibérations. Aussi, quand l'arrêté du Parlement en date du 7février 1789, fut promulgué, les habitants se levèrent-ils tous comme un seul homme pour se rendre chez le Maire où se trouvait la municipalité, car tous voulaient prendre part à la rédaction du cahier des doléances demandé par cet arrêté, bien que les plus imposés fussent seuls convoqués. 

Cet empressement prouve clairement combien le peuple gémissait sous le joug qui l'opprimait. 

C'est le 8 mars 1789 que le Sr Claude Trompette, Maire de Chamagne, convoqua chez lui les plus imposés pour rédiger le cahier de doléances, plaintes et remontrances des habitants.

Après la Révolution, relativement tranquille dans les Vosges, c'est Charles MALHORTY qui sera maire de Chamagne de 1808 à 1831, avec son épouse Marie-Anne OLRY ils résideront dans ces murs. 

C'est la fin de l'ancienne noblesse et le début du pouvoir aux notables issus des mêmes familles : notamment les familles GRANDJEAN : Notaires - Maire de Charmes et d'Epinal - Président du Conseil Général avant 1870. 

Issu du mariage de Charles GRANDJEAN en 1739 avec Claude AUBRY 

bulletFrançois Dieudonné GRANDJEAN également avocat 
x en 1762 à Amance (54) avec Jeanne F.C. PLATEL du PLATEAU 
xx en 1781 à Nancy St Roch M. F. Lorette CLEMENT DE THUILLIERES 
bulletDeux fils généraux de Napoléon 1er - Comte et Baron d'Empire. 
  Comte Charles Louis Ferdinand Dieudonné GRANDJEAN - o 1768 à Nancy 
  Baron Louis Stanislas F. GRANDJEAN - o 1774 à Nancy

Gérard GELE N°4305 du Cercle de Charmes 
Le 28 octobre 1999 
Remerciements à Messieurs Pierre LECOEUR Jean CARGEMEL, M. et Mme JP. LIEBAUT Documents de Monsieur CLAUDEL - A.D. - Bibliothèque de l'U.C.G.L.

Travaux généalogiques sur les familles Malhorty et Grandjean :

bulletTableau 1 : m11.jpg (139845 octets)
bulletTableau 2 : m21.jpg (106200 octets)
bulletTableau 3 : m31.jpg (106405 octets)
bulletTableau 4 : m41.jpg (131551 octets)

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