Un patrimoine important a été mis à jour, voire remis en état et valorisé par nos généalogistes historiens dans leur quête des HUGO : actes de Juvaincourt et de Vaudémont, cloches et tombes de Domvallier, bâtiments de Nancy et plaque du Donon, état de services de Léopold, etc…..

Les initiatives personnelles prises sont à louer. Elles rejoignent celles d’autres acteurs du patrimoine tels que ce sagard vosgien de la Vallée de la Petite Meurthe qui s’est pris d’amour pour le Haut Fer de Straiture, cette équipe qui s’est attachée à remettre en état et faire revivre le fort d’Uxegney, ce couple qui a entrepris voici 30 ans les travaux de remise à jour de la forteresse médiévale de Châtel, cet historien qui depuis aussi longtemps reconstruit les remparts qu’ a connus Jeanne-d’Arc à Vaucouleurs, et plus modestement ce couple récemment retraité qui s’est spécialisé dans la reliure, sauvant ainsi des ouvrages précieux…..

Si les réussites sont nombreuses dans le sauvetage du patrimoine, il y a aussi, malheureusement, d’irréparables pertes : la maison des CHOPIN à Marainville et le château de 1728 vendu pierre par pierre, l’ abandon des vestiges du précédent qui se ruine à cause d’un bail agricole de 20 ans……et d’autres pertes plus insidieuses comme la coupe au cutter d’actes fondamentaux dans les dossiers, pire, l’ absence de dossier complet dans certaines chemises, aux Archives Départementales, la disparition de registres d’Etat Civil dans certaines communes que nous ne citerons pas par discrétion. Moins officiel aussi, les greniers qui se vident à la mort des parents et des grands-parents lors de la vente de la maison et dont les contenus partent en fumée dans le jardin proche, actes proposés à la vente dans les brocantes qui vont éparpiller l’histoire d’une famille, d’un village, d’un monument……

On a lancé cet heureux événement que sont les Journées du Patrimoine. Ce courant initiatique créera-t-il des vocations ? Mais des vocations de chercheurs, de travailleurs ou de commerçants, profiteurs ?

En matière de patrimoine, nous le savons, le pire côtoie le meilleur. Nous sommes, nous généalogistes, habitués à cette douche écossaise sentimentale……Et pourtant notre cœur bondit toujours en constatant la disparition d’un pan de l’histoire humaine ou d’un autre qui réapparaît soudain, dissimulé longtemps à nos yeux par le voile du temps……

Sylvain BLAISE

Une BD sur les traces des ancêtres lorrains de Victor Hugo